“L’œuvre n’est pas les traces noires quelles qu’en soient la taille, l’œuvre c’est la répétition.” Pierrette Bloch

Répétés, parfois agrandis, parfois diminués, chaque œuvre est la résultante d’un agencement de points, de signes apurés, de traces, qui s’organisent dans l’espace.

Créant une variation constante d’abstractions minimalistes poétiques et mouvantes, j’aime penser mon œuvre comme une calligraphie, avec sa méthode, sa mesure, son rythme.

Ne pas faire mais laisser faire. Entre contrôle et lâcher-prise, mon œuvre se crée par «le faire» : c’est elle qui guide ma main, crée le geste. Le parcours du pinceau est comme un fleuve le long duquel je me laisse porter, il suit un rythme, celui du cœur et installe cette tension entre contrôle et aléatoire. Je fais c’est instinctif. 

Semblable à un haïku, une respiration, une note harmonieuse, chacun de ces motifs isolés - succession des points et des lignes que je trace - constitue une trame symbolique qui, à l’image d’un tissage, suggère le passage du temps et sa graduation.

Peinture au café.

Méditatives, mes peintures au café s’inscrivent dans une démarche spontanée basée sur l’idée de répétition. Elles se définissent par l’utilisation systématique de formes obtenues grâce à l’utilisation du café comme médium.

Pourquoi le café ?

Du café, de l’eau, et c’est tout. Je suis fascinée et émerveillée par la richesse créative que ce médium permet : multiples nuances d’une palette réduite et textures étonnantes que je tente d’apprivoiser à chaque nouvelle création. L’utiliser, c’est redonner vie à un matériau du quotidien, le considérer autrement, le transformer et le sublimer.

“L’imperfection donne la vie.” Niki de Saint Phalle

À l’inverse de toute vision mécanique, peindre avec le café, c’est aussi laisser la place à l’imprévu, c’est se laisser surprendre par la beauté d’un accident, d’une bavure, d’une irrégularité, et accepter de ne pas tout contrôler.